Le Dalaï-Lama, la sagesse rebelle
Le Dalaï-Lama, la sagesse rebelle
Portrait de celui qui, depuis plus de cinquante ans, se bat pour
la reconnaissance du peuple tibétain.
- 1950 - à 15 ans, Tenzin Gyatso, le 14e Dalaï-Lama, devient
chef d'état et du gouvernement tibétain. Il est le plus haut
chef spirituel du bouddhisme tibétain.
- 1954 - Alors que l'armée chinoise occupe le Tibet, le Dalaï-Lama
se rend à Pékin pour des pourparlers de paix avec Mao Tse
Tung et d'autres chefs chinois, comme Deng Xiaoping et Chou Enlai. En vain.
- Mars 1959 - La Chine tente d'arrêter leur leader spirituel, provoquant
le soulèvement du peuple tibétain. Le 17, le Dalaï-Lama
fuit le Tibet pour se réfugier à Dharamsala, en Inde. Il y
fonde une forme démocratique de gouvernement pour les Tibétains
vivant en exil, fondé sur l'union de valeurs spirituelles et laïques.
- À partir de 1979 - Le Dalaï-Lama ne revendique plus l'indépendance,
mais l’autonomie réelle du Tibet historique au sein de la République
populaire de Chine, en se basant sur la constitution chinoise. Il souhaite
discuter du futur statut de l'ensemble du Tibet. Mais Pékin exige
la reconnaissance de son appartenance à la Chine, en préalable
à toute négociation. Hoshiko
- 1989 - Le chef spirituel des Tibétains reçoit le Prix Nobel
de la Paix, 30 ans après son exil et le début de sa résistance
religieuse et politique. Une reconnaissance qui marque le début d’une
prise de conscience internationale de l’urgence d’une solution
pacifique pour le Tibet.
- Le 14e Dalaï-Lama a reçu le soutien de nombreuses personnalités
et institutions à travers le monde pour sa lutte non-violente pour
la liberté du Tibet. Aussi bien de la part de stars, comme l'acteur
américain Richard Gere, que de politiques.
- Septembre 2007 - À un an des Jeux Olympiques de Pékin, une
tournée quasi officielle du Prix Nobel de la paix, de Vienne à
Washington, propulse la question tibétaine au premier plan et donne
du fil à retordre à la propagande chinoise qui le considère
plus que jamais comme un séparatiste dangereux. Sa rencontre avec
la chancelière allemande apparaît comme un camouflet au regard
de Pékin.
- 17 octobre 2007 - Après un entretien privé la veille avec
George W. Bush, le Dalaï-Lama reçoit la plus haute décoration
civile du Congrès.
J'admire beaucoup le Dalaï-Lama, je soutiens
la liberté religieuse et je veux honorer cet homme
, déclare
le président à la Maison-Blanche. Il souligne que les dirigeants
chinois auraient intérêt à rencontrer
le leader
tibétain. Pékin a de son côté fait savoir que
cette cérémonie faisait beaucoup de tort
aux relations
sino-américaines.
- Mars 2008 - Après la violente répression de manifestations
antichinoises, au Tibet et dans plusieurs provinces chinoises, le Dalaï-Lama
menace de démissionner si la situation au Tibet dégénère.
Le premier ministre chinois Wen Jiabao assure avoir
les preuves
que les émeutes à Lhassa sont fomentées et organisées
par la clique
du leader spirituel pour saboter les jeux
Olympiques
.