Le Dalaï-Lama demande de faire pression sur la Chine
Le Dalaï-Lama demande de faire pression sur la Chine
Un manifestant devant l'ambassade de Chine à Bangkok, un portrait du Dalaï-Lama à la main, le 31 mars.
Le Dalaï-Lama a appelé les dirigeants mondiaux, les parlementaires,
les ONG et les populations des pays étrangers à faire pression
sur la Chine pour que cesse une répression militaire qui va, selon lui,
en s'intensifiant dans les régions peuplées par des Tibétains.
Dans un communiqué diffusé mercredi 2 avril, le leader spirituel
du Tibet en exil a affirmé que Pékin a déployé
d'importants contingents de troupes dans les régions traditionnelles
tibétaines et commencé à réprimer durement
les Tibétains prétendument impliqués dans les troubles
.
Cette déclaration du chef religieux des Tibétains intervient alors que la guerre d'information entre Pékin et le Tibet, qui fait suite aux manifestations qui ont dégénéré en violences au mois de mars, bat son plein. Un rapport d'Amnesty International, également publié mercredi, affirme que la répression à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme s'est aggravée en Chine à l'approche des Jeux olympiques. Pékin a ignoré ce document réalisé, selon lui, par une organisation qui a des préjugés contre la Chine.
PÉKIN AFFIRME QUE LES TIBÉTAINS PRÉPARAIENT DES ATTENTATS-SUICIDES
Même si le premier ministre, Wen Jiabao, a assuré que tous
les canaux de communications restent ouverts
entre les deux parties, le
ministère de la sécurité chinois ne s'est pas privé
d'accuser le Dalaï-Lama et plusieurs groupes tibétains de préparer
des attentats-suicides. Les autorités chinoises disent avoir saisi 176
armes, plus de 13 000 balles, 3 284 kilos d'explosifs, 19 000 bâtons de
dynamite et 350 couteaux dans plusieurs monastères bouddhiques après
les troubles qui ont eu lieu à Lhassa et dans les régions limitrophes.
Encore une fois, les Chinois tentent de faire croire que c'est nous, les
Tibétains, qui sommes à l'origine de la violence
, a réagi
Tenzin Taklha, un conseiller du Dalaï-Lama. Maintenant ils parlent
de commandos-suicides, et nous démentons fermement ces accusations
.
UNE BANDEROLE SUR LA MAIRIE DE PARIS AU PASSAGE DE LA FLAMME
À Medeu, au Kazakhstan, la flamme olympique a commencé la première étape de son périple. Elle a été transmise par le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, à un athlète, et devra maintenant rallier Almaty, la capitale économique, avant de s'envoler vers la Turquie, jeudi, puis rejoindre Saint-Pétersbourg, Londres et Paris.
Bertrand Delanoë a indiqué que lors du passage de la flamme dans
la capitale française, le 7 avril, une banderole en faveur des droits
de l'homme sera déployée sur l'Hôtel de Ville, afin de marquer
que ces valeurs sont celles de Paris et que tous les peuples ont le même
droit à la dignité. Je pense notamment au peuple tibétain
,
a précisé M. Delanoë.